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Publié le mercredi 1er février 2023
Étranges faux-objets fonctionnels

L'artiste Hisae Ikenaga

Étranges faux-objets fonctionnels

Des interrupteurs factices

Étranges faux-objets fonctionnels

Un radiateur suspendu dans le vide ...

Étranges faux-objets fonctionnels

Des politesses qui entrent en dialogue avec la signalétique existante ...

Étranges faux-objets fonctionnels

Un extincteur truffé d'informations absurdes...

Étranges faux-objets fonctionnels

Un extincteur de blanc vêtu, accroché au mauvais endroit ...

Étranges faux-objets fonctionnels

Scheinen Dag ...

Étranges faux-objets fonctionnels

Une main courante placée du mauvais côté ...

Étranges faux-objets fonctionnels

Des prises de courant qui n'ont pas l'air normales...

Étranges faux-objets fonctionnels

Mardi 31 janvier, l’OAI a inauguré l’installation « Reproductions d’éléments » d’Hisae Ikenaga, une intervention qui s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Art in Situ OAI ».

Après Filip Markiewicz et ses Klangkörper (mis en place en juillet 2021), c’est au tour de l’artiste Hisae Ikenaga de proposer une œuvre artistique qui engage le dialogue avec le bâtiment Forum da Vinci, siège de l’OAI.

Les deux artistes ont été les lauréats du premier concours « Art in Situ OAI », lancé par l’OAI en décembre 2020.

Avec ce concours, l’OAI veut rappeler que la règlementation prévoit pour tout ouvrage public que 1% du coût de construction soit consacré à un volet artistique. Il est important que les bâtisseurs réfléchissent le plus tôt possible à l’intégration de l’art dans un projet de construction.

Le geste se veut également source d’inspiration pour les maîtres d’ouvrage du secteur privé.

Les néons lumineux de Filip Markiewicz resteront en place jusqu’au 30 juin 2024, tandis que l’installation d’Hisae Ikenaga sera visible jusqu’en décembre 2025.

Les deux prochaines éditions du concours sont déjà planifiées, l’une en 2024 et l’autre en 2027, avec à chaque fois la désignation de deux nouveaux lauréats.

La proposition d’Hisae Ikenaga est à la fois discrète, subversive et truffée d’humour. L’artiste a disséminé à travers le bâtiment une série d’éléments qui, à première vue, ont l’air vrais et utiles mais qui, lorsqu’on s’approche ou regarde plus attentivement, se révèlent factices et même absurdes. Il s’agit de dispositifs tels que des interrupteurs, des panneaux d’information, un extincteur, un radiateur, une main courante … Ces éléments revêtent une apparence fonctionnelle, mais ils sont tous fabriqués par l’artiste en carton ou papier mâché. Leur montage ainsi que certains détails de leur habillage révèlent clairement le subterfuge - main courante fixée sur le côté extérieur de la rampe, extincteur et radiateur suspendus dans le vide, mots en luxembourgeois inscrits sur boîtiers d’alarme…

Tout en contrastant avec la rigueur et le minimalisme du Forum da Vinci, ce détournement d’objets fait par l’artiste invite l’observateur à interroger l’environnement bâti et à être plus attentif à certains détails constructifs.

Une brochure et un film seront encore proposés par l’OAI sous peu pour documenter tout le processus. Hisae Ikenaga tiendra également une conférence en lien avec sa démarche, l’œuvre et la problématique de l’In Situ à une date encore à confirmer.

Plus d’informations sur Art In Situ OAI : www.ArtInSituOAI.lu

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https://www.wunnen-mag.lu/fr/w/article/1411.htm
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