Editorial - Déclaration d’intention
Le nouveau ministère du Développement durable et des infrastructures, sous la tutelle de Claude Wiseler, est l'expression d'une volonté d'agir pour résoudre les problèmes d'aujourd'hui, tout en prenant en compte les conséquences sur le moyen et le long terme.
Le développement durable se définit comme « un développement qui répond aux besoins des générations du présent, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Adjoindre cette qualification à un ministère qui regroupe autant de compétences en matière d'investissements publics les domaines du transport, de l'aménagement, des travaux publics ainsi que de l'environnement - sonne comme un appel à la sagesse et un refus de toute précipitation face au climat d'inquiétude qui caractérise la période de crise actuelle. Certes, il y a péril en la demeure. Presque chaque semaine, des entreprises ferment ou affrontent des difficultés nouvelles. Mais, dans une perspective de développement durable, l'action politique doit prendre en considération les intérêts, non seulement de la génération d'aujourd'hui, mais aussi ceux des générations à venir.
Il y a quelques mois, le gouvernement a annoncé le lancement d'une série d'ouvrages publics - infrastructures routières, transports en commun, rénovation des bâtiments publics visant, par cette action, à atténuer les effets du ralentissement économique sur le secteur du bâtiment. L'exécution de ces engagements ne doit pas reléguer au second plan des questions telles que la protection de l'environnement et une gestion avisée des ressources naturelles.
En outre, le rassemblement dans un seul et même portefeuille ministériel de différents ressorts qui, auparavant, faisaient l'objet de ministères autonomes (Travaux publics, Transports, Environnement, Aménagement du territoire) traduit aussi le souci de rechercher une clarification et une accélération des procédures. Les dossiers pourront ainsi être traités au sein d'une seule administration disposant d'une vue globale sur tous les aspects impliqués. Il devrait en résulter une mise en chantier plus rapide, ce qui jouerait en faveur de tous les intervenants.
De façon plus globale, ce « super-ministère », comme il est déjà nommé dans la presse, aura la tâche de concilier des besoins qui, tout en étant légitimes, s'opposent parfois dans la pratique : le développement de l'habitat humain et du logement et la sauvegarde des paysages et des habitats naturels.
Les intentions sont louables, espérons que toutes les parties concernées, bien au-delà de la sphère du ministère de Claude Wiseler, acceptent de faire des compromis, en pensant aux intérêts de leurs enfants et petits-enfants.