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Published on tuesday september 7th 2010

12e Biennale d'Architecture de Venise

Entendre l'architecture

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On est dans une très grande salle. D'abord, on est frappé par le fait qu'elle est vide. Intrigués par son empreinte industrielle et sa belle luminosité, on se dit qu'il y a là peut-être une nouvelle réflexion sur l'espace et les matières. On remarque très vite les deux bancs placés face à face au milieu de la salle ; puis la série de baffles noires sur pieds disposées en ovale dans le rectangle de la salle.

Pendant quelques minutes, rien. Du silence. Les visiteurs s'interrogent, circulent ici et là, certains s'assoient, reprennent souffle. Du silence, de la lumière. On tend l'oreille, puisqu'il y a des baffles. On croit entendre – c'est peut-être notre imagination – des bruits d'oiseaux, de froissements d'arbres, de ruisseaux dans la forêt.

Soudain, une voix s'élève doucement. Une voix, puis deux voix, puis tout un chœur de voix. Tous nous sommes cloués sur place. Une seule et même pensée envahit les visages : « Mon Dieux, c'est prodigieusement beau. » La plupart ne bougent pas ; ceux qui sont assis restent assis ; ceux qui sont debout restent debout. Quelques-uns se déplacent révérencieusement dans la salle, s'approchent délicatement de l'une ou l'autre source de son. Un jeune homme se couche par terre, il ferme les yeux.

L'opéra sonore de Janet Cardiff est intitulée « The Forty Part Motet » et constitue l'un des moments forts de l'exposition dans l'Arsenale. 40 haut-parleurs disposés en ovale diffusent 40 voix enregistrées séparément, interprétant en chœur un motet de la Renaissance – « Spem in alium nunquam habui » de Thomas Tallis (1514-1585).

Les visages sont irradiés ; les yeux brillent ; les regards se croisent. Grâce à une installation simple, « people meet in architecture »

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