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Le peintre britannique Simon Nicholas à la galerie Clairefontaine

Cris et chuchotements chromatiques

Simon Nicholas est un artiste peintre britannique qui compose des toiles riches en couleurs, impressions et ambivalence. Jusqu'au 23 avril, il expose ses plus récents travaux dans l'espace 1 de la galerie Clairefontaine.

A travers une série de grands formats et de toiles plus petites, à l'huile ou à l'acrylique, l'artiste compose, d'une part, des vues d'intérieurs de musées et de galeries, et d'autre part, des paysages urbains semi-impressionnistes, dont certains sont liés à la ville de Luxembourg. Simon Nicholas et son épouse ont habité au Grand-Duché il y a une quinzaine d'années, et l'artiste y revient souvent, notamment pour les expositions qu'il réalise à intervalles réguliers à la galerie Clairefontaine. La ville millénaire le fascine sous plusieurs points de vue, il y trouve un terrain fourmillant d'exploration visuelle. « Le Kirchberg, c'est un peu la Brasilia de l'Europe. Un territoire surgi du néant, à la fois visionnaire et artificiel, qui contraste radicalement avec les quartiers médiévaux de la ville et les fortifications de Vauban. » En 2009, l'artiste avait d'ailleurs consacré une exposition toute entière à ce quartier ultramoderne, en mettant en exergue l'étrangeté de ses contours.

« La ville de Luxembourg ressemble parfois à une sorte de labyrinthe urbain multicouche, dans lequel on a vite fait de se perdre… » - ce qui n'est pas pour déplaire à l'artiste qui se promène toujours avec son petit sketchbook, qu'il remplit d'esquisses rendant compte des sensations et idées que peut provoquer en lui un lieu, une architecture, une lumière…

Les tableaux présentés actuellement à la galerie Clairefontaine nous interpellent par le tourbillon de leurs couleurs, mais aussi par l'écho qu'elles font surgir en nous de cadrages quasi-photographiques.

« Mais aucun de mes travaux n'est basé sur une photographie, nous précise le peintre. Je me plais simplement, dans mes peintures, à « laisser penser » que je le fais. Avec plus de cent ans de culture photographique, nous sommes en effet conditionnés à voir le monde par ce prisme, et j'en tiens compte dans ma façon de composer. Mais je pars toujours de l'observation d'un lieu, d'un espace, et de tout ce qu'il peut faire surgir en moi – jamais à partir d'une photo. Ensuite, il s'agit de construire une représentation fictionnelle qui brouille les pistes. »

Ainsi, même si certaines toiles portent des titres qui nous sont familiers (Clausen 2015, Neumünster 2015…), il n'y aucunement chez l'artiste la volonté de transposer de façon réaliste les lieux – ce qui reviendrait à réduire le tableau à un simple faire-valoir d'une supposée réalité objective, et à limiter l'imaginaire du spectateur.

Les toiles de Simon Nicholas existent donc par elles-mêmes, elles contiennent leur propre paysage intérieur, entre la flamboyance des couleurs et le murmure des foules anonymes.

Espace 1, 7 place de Clairefontaine, L-1341 Luxembourg

Ma-Ve: 10h- 18h30, Sa: 10h – 17h

www.galerie-clairefontaine.lu

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