Gare de Belval-Université

Une chenille au-dessus des rails

C'est une gare, mais c'est aussi beaucoup plus qu'une gare. C'est un symbole, un vecteur d'imaginaire et un élément clé dans la dynamique de Belval, cette ville visionnaire qui n'arrête pas de grandir et de se transformer, une utopie en butte depuis des années avec les aléas de sa réalisation, mais qui continue de faire rêver et à laquelle beaucoup de gens continuent de croire.

Avec l'inauguration de la gare ce mardi 28 septembre, commence un nouveau chapitre dans l'histoire de Belval, avec plus d'accessibilité, plus de connexions, plus de visibilité et plus d'attractivité. Conçue par l'architecte Jim Clemes, la nouvelle gare représente la porte d'entrée principale vers les quartiers de la Terrasse des Hauts-Fourneaux et de l'Université pour les visiteurs arrivant en train, en bus, à vélo ou à pied. Longue de 120 m et soutenue par 16 piliers, la gare est dimensionnée pour accueillir jusqu'à 32.000 voyageurs par jour.

Située au dessus des voies ferrées, la gare est une structure aérienne, reliée au site, via trois passerelles qui partent, l'une vers Belval Plaza, l'autre vers la Rockhal et la dernière vers le futur P&R.

La toiture translucide est l'une des trouvailles de la construction : faite à partir de coussins d'air à membranes en ethyltetrafluorethylène (ETFE) et dotée d'une propre station météo, cette toiture permet de régler automatiquement la luminosité et la température ambiante dans la gare. Les espaces intérieurs sont ainsi exclusivement chauffés grâce à l'effet de serre.

L'architecte compare son ouvrage à une « forme de chenille ou de mille pattes en mouvement, ce qui traduit bien la transformation du quartier ». Une architecture organique qui marque une rupture avec « la rectitude » des gares usuelles.

Véritable objet d'avant-garde, la gare de Belval-Université servira de base à la conception des gares périphériques qui devront être construites dans les années à venir autour de Luxembourg-Ville.