Wunnen

Wunnen Luxembourg
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Publié le vendredi 22 juillet 2016

Sous le soleil exactement

On est au coeur de l'été, et petit à petit le temps ralentit sa course. Cette réflexion se veut légère, en flottement, telle une petite brise matinale soufflée sur le visage.

Je suis assoupi dans le hamac suspendu, je rêve de mer et de grand bleu, je suis cigale. Le bonheur est tout entier contenu dans cette après-midi radieuse passée en famille, le refrain de Gainsbourg infuse l'espace, Anna Karina is on my mind.

On approche de la fin du mois de juillet, le jour est encore si long que la nuit est allée se coucher, je ressens pleinement ce que veut dire le verbe « habiter » : comme le clament les magazines déco, les frontières du dedans et du dehors sont dissipées, la maison est mon bateau, le jardin est mon pont d'évasion.

Soudain, j'ai un pincement au cœur, une pensée triste me traverse l'esprit : non, tout n'est pas azur sur cette planète, partout, ici ou là-bas, il y a des personnes seules et découragées, sujettes à des privations et à des épreuves. Guerre et paix. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir un toit sur la tête comme nous, ai-je dit l'autre jour à mon fils. Et les personnes âgées qui n'ont plus aucun ami, plus aucun parent, comment vivent-elles cette saison ?

Au lieu de nous enfermer dans notre cocon protecteur, ne pourrions-nous pas nous préoccuper un peu de ceux qui n'arrivent même plus à sourire à l'astre levant ?

Pas besoin de chercher loin, ils se trouvent peut-être juste dans la maison d'en face. Ah, le sourire de la vieille dame, la voisine, quand elle nous a vus arriver !

Farniente, donne-nous la force d'être bons et généreux !

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