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Publié le vendredi 3 septembre 2010

12e Biennale d'Architecture de Venise

800 tasses de café et des sucres suspendus

800 tasses de café et des morceaux de sucre suspendus
800 tasses de café et des morceaux de sucre suspendus
800 tasses de café et des morceaux de sucre suspendus
800 tasses de café et des morceaux de sucre suspendus
800 tasses de café et des morceaux de sucre suspendus
800 tasses de café et des morceaux de sucre suspendus
800 tasses de café et des morceaux de sucre suspendus
800 tasses de café et des morceaux de sucre suspendus
800 tasses de café et des morceaux de sucre suspendus
800 tasses de café et des morceaux de sucre suspendus
800 tasses de café et des morceaux de sucre suspendus
800 tasses de café et des morceaux de sucre suspendus
800 tasses de café et des morceaux de sucre suspendus
800 tasses de café et des morceaux de sucre suspendus
800 tasses de café et des morceaux de sucre suspendus
800 tasses de café et des morceaux de sucre suspendus

D'abord on suit la piste lumineuse. Comme des cailloux semés au sol pour nous prendre par la main et nous conduire, à travers les ruelles fantasmagoriques de Venise, jusqu'au refuge du Ca'del Duca. Home.

Dans la cour du palais, on reconnaît en premier, avec soulagement, la grande boîte en carton, signalétique de la zone d'accueil et de l'exposition.

"Rock - Paper- Scissors": les architectes de "Kadapak' nous en avaient beaucoup parlé, mais sans vraiment nous donner le fin mot de l'histoire. Est-ce que le vernissage officiel ce vendredi 27 août nous donnera la révélation pleine du projet ?

Et bien non, et c'est tant mieux. Le mystère reste entier, mais désormais il sera indissociable des images et des constructions qui meublent l'appartement vénitien.

J'avais déjà aimé la question posée par Kadapak il y a quelques mois: "Est-ce qu'une exposition sur le thème de l'architecture doit obligatoirement montrer de l'architecture?"

Une invitation à la rêverie. Un pied de nez aux académismes de bon aloi. Une échappée belle dans la nature.

Il y a un peu de tout cela dans les six installations de l'exposition. On n'est d'ailleurs pas réellement dans une logique d'exposition. Les architectes n'exposent pas, ils proposent, ils interrogent, ils dynamitent les conventions.

Il y a un film. Un personnage filmé de dos. Peut-être un architecte. Probablement un architecte. Sûrement un architecte. On est derrière lui. On voit ce qu'il voit. On le suit à travers les rues. On voit sa vie, son cadre de vie, les limites de son quotidien.

Deuxième salle. Boule de démolition et vase. L'une sert-elle à faire tomber l'autre? L'autre souligne-t-elle la grossiéreté de l'une?

Troisième salle. Le défi de la photo est posé au photographe. La mission est impossible et vite abandonnée. La structure abaisse le plafond. Dans la salle, on nous montre du vide. A un coin, à peine une lampe sur pied et une petite table ronde dénuée de tout. On aime sans comprendre. C'est peut-être étrange.

Puis surgissent les 800 tasses de café et leurs morceaux de sucre suspendus. Ici, l'imaginaire se déchaîne. Les fils de nylon tombent dru comme de la pluie. Attention à ne pas s'y prendre le corps.

5e salle, repos. C'est la pièce des mille possibles. Celle de l'arrêt, de la pause, du cocooning. Ici, vous êtes chez vous. Abandonnez-vous, laissez, prenez. Il y a des livres, des journaux, un tourne-disques, un piano droit, des photos au mur... Ne pas partir trop vite. Plutôt prendre racine sur le canapé, regarder, écouter, parler avec l'autre.

Enfin, la sortie nous renvoie une image réfléchie.

"Rock-Paper-Scissors" est un jeu où tout le monde gagne.

www.rockpaperscissors.lu

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